Selon le Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup publié ce jour, l’activité sur le marché de l’emploi en Belgique devrait se renforcer au cours du prochain trimestre. En effet, sur les 510 employeurs sondés en juillet par ManpowerGroup, 45% prévoient d’augmenter leurs effectifs d’ici la fin du mois de décembre 2023, tandis que 14% d’entre eux prévoient de les réduire. 38% des employeurs interrogés n’anticipent aucun changement. Après correction des variations saisonnières, la Prévision Nette d’Emploi(1) – ou le différentiel entre le pourcentage d’employeurs prévoyant des embauches et le pourcentage de ceux prévoyant des réductions d’effectifs – atteint la valeur encourageante de +31%. C’est une hausse de 8 points par rapport au trimestre précédent, mais une légère baisse 2 points par rapport au 4ème trimestre 2022.
« Les données de notre enquête pour le 4ème trimestre laissent apparaître un regain d’optimisme chez les employeurs pour le deuxième trimestre consécutif, malgré les incertitudes économiques qui persistent » explique Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. « Cette embellie survient après le ralentissement des embauches observé au premier semestre, notamment en raison de l’augmentation des coûts salariaux. Cette tendance positive s’explique aussi par un report des intentions de recrutement pour des fonctions qui restent ouvertes à cause des pénuries de talents et des difficultés rencontrées pour trouver les bons profils. Alors que nous approchons de la fin de l’année, les entreprises restent concentrées sur le recrutement et la fidélisation des talents dont elles ont besoin pour stimuler leur croissance sur un marché de l’emploi qui reste toujours tendu. Investir dans les ressources humaines en mettant l’accent sur l’upskilling, le reskilling, la flexibilité et la culture d’entreprise – reste la clé pour les entreprises afin de renforcer leur résilience et leur agilité à l’avenir. »
Les employeurs des trois régions du pays rapportent des intentions de recrutement positives pour le prochain trimestre. C’est à Bruxelles que les employeurs se montrent les plus optimistes, en rapportant la Prévision Nette d’Emploi la plus forte observée en 2023 (+41%), en progression de 18 points par rapport au trimestre précédent et au même qu’en Q4 2022. Dans les deux autres régions, les employeurs se se montrent plus prudents : la Prévision Nette d’Emploi y atteint +27%, ce qui représente une hausse de 5 points en Flandre une baisse de 8 points en Wallonie par rapport à la même période l’an dernier.
Les employeurs de tous les 9 secteurs d’activité sondés prévoient d’augmenter leurs effectifs d’ici la fin de l’année. C’est dans le secteur de l’Énergie (+48%) et dans le secteur des Soins de santé/Sciences du vivant (+45%) que les employeurs anticipent l’activité de recrutement la plus forte. Les perspectives d’emploi sont également très optimistes dans les secteurs des Services de communication (+38%), de la Finance et de l’Immobilier (+35%), du Transport/Logistique/Automobile (+35%) . Le marché de l’emploi devrait être dynamique dans le secteur de l’Industrie manufacturière/Construction/Agriculture & Pêche (+30%). À l’inverse, les employeurs se montrent nettement plus prudents dans les secteurs des Services Publics/Education/Autres (+ 25%), des Biens de Consommation/ Services/Horeca/Retail (+17%) et dans le secteur de l’IT(+17%) .
Depuis le troisième trimestre 2023, les intentions de recrutement sont en progression dans 6 des 9 secteurs sondés et en recul dans trois autres. Par rapport au quatrième trimestre 2022, le climat d’embauche s’est amélioré dans 4 des 8 secteurs pour lesquels nous disposons de données, et s’est affaibli dans 4 secteurs.
Selon l’enquête de ManpowerGroup, la Prévision Nette d’Emploi est positive dans les quatre segments d’entreprise sondés : + 20% pour les micro-entreprises (<10 travailleurs), +38% pour les petites entreprises (10-49 travailleurs), +39% pour les moyennes entreprises (50-249 travailleurs) et +29% dans les grandes entreprises (≥ 250 travailleurs)
Au niveau mondial, les intentions de recrutement sont positives dans tous les 41 pays et territoires sondés. La PrévIsion Nette d’Emploi s’élève à +30% et reste assez stable tant par rapport au trimestre précédent (+1point) que par rapport à la même période l’an dernier. « Les employeurs à travers le monde continuent à faire preuve de résilience dans un envionnement économique toujours incertain » analyse Sébatien Delfosse. Plus concrètement, la confiance des employeurs s’est renforcée dans 24 pays, est restée stable dans un pays et a diminué dans 16 autres par rapport à l’an dernier.
C’est au Costa Ricca (+41%), au Brésil (+38%) et en Suisse (+38%) que les employeurs ont annoncé les plans d’embauche les plus optimistes, tandis que les prévisions les plus pessimistes sont observées en Argentine (+11%), en République tchèque (+11%) et au Japon (+11%).
Avec une Prévision Nette d’Emploi à +31%, la Belgique se situe 6 points au-dessus de la moyenne européenne (+25%) et un point au-dessus de la moyenne mondiale (+30%). Notre pays occupe la septième place sur 24 au niveau de la région EMEA, derrière la Suisse (+38%), les Pays-Bas (+35%), le Portugal (+35%), la Finande (+33%), et l’Irlande (+33%), mais devant le Royaume-Uni (+27%), la France (+26%), l’Allemagne (+22%), l’Italie (+19%), l’Espagne (+19%) ou la Pologne (+17%).
Ailleurs dans le monde, le climat d’embauche pour le quatrième trimestre s’annonce plus dynamique en Inde (+37%), aux États-Unis (+36%) et en Chine (+35%), mais nettement plus faible au Japon (+11%).
Les résultats de la prochaine édition du Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi seront diffusés le 12 décembre 2023 (1er trimestre 2024).
(1) La valeur de la Prévision Nette d’Emploi est obtenue en déduisant du pourcentage des employeurs anticipant une hausse de l’emploi total, le pourcentage des employeurs prévoyant une baisse de l’emploi dans leur entreprise pour le trimestre suivant. Il s’agit donc ici du solde net des prévisions d’emploi, qui peut être aussi bien positif que négatif. Les commentaires se basent sur les données désaisonnalisées, lorsqu’elles sont disponibles.