ManpowerGroup publie la deuxième édition de son classement mondial de la main d’œuvre (Total Workforce Index™). Cet index compare les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des collaborateurs (permanents et flexibles) dans 75 pays au niveau mondial. Pour y arriver, les experts de ManpowerGroup ont analysé 90 critères-clés du marché du travail, répartis en 4 catégories : la disponibilité des compétences, le coût du travail, le cadre règlementaire et la productivité. Le Grand-Duché de Luxembourg occupe la 59e place (sur 75) de ce classement au niveau mondial et la 34e place (sur 40) dans la région EMEA, enregistrant un recul important par rapport à la précédente édition.
Jamais comme aujourd’hui, le marché du travail n’a été aussi complexe et imprévisible. Les bouleversements technologiques offrent aux entreprises de nouvelles opportunités de croissance et de création de valeur, à condition qu’elles se transforment et possèdent les compétences nécessaires pour rester compétitives aujourd’hui et demain. L’émergence de nouvelles compétences liées à la digitalisation et de nouveaux bassins de talents, combinée à de nouveaux modes de travail, signifie que les entreprises disposent de plus d’options pour déterminer où et comment développer leurs activités sur un marché du travail devenu global. Les cadres réglementaires évoluent également pour inclure ces nouvelles dimensions, ajoutant des niveaux de complexité à la prise de décision.
S’appuyant sur une méthodologie rigoureuse et sur une formule de calcul unique, l’outil mis au point par ManpowerGoup mesure l’attractivité des marchés du travail et de la main d’œuvre de 75 pays à travers le monde, en examinant les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des talents dont les entreprises ont besoin pour se développer (chiffres 2018). L’étude établit également un classement distinct pour les travailleurs employés sous contrat à durée indéterminée et sous un contrat de travail flexible (intérim, contrats à durée déterminée etc). Le pays obtenant le score le plus élevé sur cet index est celui qui possède le marché du travail le plus attractif.
Au niveau mondial, c’est Hong Kong, la Nouvelle Zélande, Singapour, les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui arrivent en tête du classement. Au niveau européen, les premières places sont occupées par le Royaume Uni, l’Irlande, l’Estonie, le Danemark et la Suède. Le Luxembourg occupe la 59e place (sur 75) de ce classement au niveau mondial et la 34e place (sur 40) dans la région EMEA, enregistrant un recul important de 24 places au niveau mondial et de 13 places au niveau de la région EMEA.
Par rapport aux autres pays européens, avec sa 59e place, le Grand-Duché se situe au niveau mondial nettement derrière le Royaume Uni (5e), l’Allemagne (15e), les Pays-Bas (21e), la Suisse (25e), l’Espagne (32e) , la Belgique (49e), mais devant l’Italie (64e) et la France (67e). Notre pays occupe la 45e position dans le classement de la main d’œuvre fixe (Permanent Workforce Index) et la 53e position dans le classement de la main d’œuvre flexible (Contingent Workforce Index).
« Comme la Belgique, le Grand-Duché de Luxembourg enregistre un recul important dans le classement établi par ManpowerGroup » analyse Mathilde Lambin, Sales & Operations Manager de Manpower Luxembourg. « Le recul du Grand-Duché s’explique moins par une baisse des performances de notre pays sur les critères étudiés que par la progression plus rapide d’autres pays, essentiellement en Europe de l’Est mais également en Allemagne, au Vietnam ou au Japon. L’index met en évidence l’attractivité du marché du travail luxembourgeois au niveau des emplois à durée indéterminée où nous occupons une très honorable 28e position, alors que des améliorations pourraient être apportées pour rendre le marché du travail plus flexible, notre pays se situant à la 63e place dans le classement de la main d’œuvre flexible. Le Luxembourg occupe également la 73e place sur 75 au niveau du coût du travail. »
A l’inverse, le rapport de ManpowerGroup met en évidence la qualité de la main d’œuvre qui reste le principal atout du Luxembourg. Le pays a obtenu des scores élevés sur différents facteurs parmi lesquels le pourcentage de travailleurs hautement qualifiés (63,2%), le nombre de spécialistes en Recherche et Développement (13.43 pour 1000) ou la connaissance de l’anglais (56%). Au niveau de la taxation sur le travail, le Luxembourg occupe une excellente neuvième place au niveau de la région EMEA, la Belgique se situant en avant-dernière position juste devant la France.
Le Total Workforce Index™ mesure l’attractivité de la main-d’oeuvre de 75 marchés du travail à travers le monde, en examinant les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des talents dont les entreprises ont besoin pour se développer. L’étude établit également un classement distinct pour les travailleurs employés sous contrat à durée indéterminée et sous contrats de travail flexible (intérim, contrats à durée déterminée etc). L’index analyse en profondeur plus de 90 critères publiés en 2018 par des organismes internationaux comme la Banque Mondiale, l’OCDE ou le Forum économique mondial, mais également des données collectées par ManpowerGroup au niveau mondial. Les critères étudiés sont répartis en 4 catégories : la disponibilité de la main d’œuvre, le coût du travail, le cadre réglementaire et la productivité. S’appuyant sur une méthodologie rigoureuse et une formule unique, l’index établit un classement dans lequel le pays obtenant le score le plus élevé sur cet index est considéré comme le plus attractif au niveau de sa main d’œuvre.
L’outil permet d’aider les entreprises dans leurs décisions stratégiques, en identifiant de façon objective les conditions les plus favorables pour la gestion des ressources humaines. Cela peut concerner l’élaboration de planning des ressources, de programmes d’expansion, de fusion et d’acquisition ou la mise en place de nouveaux modèles organisationnels ou de programmes de réductions de coûts.
Le Total Workforce Index analyse quatre dimensions du marché du travail sur base de 90 critères :
– la disponibilité de la main d’oeuvre prend en compte la taille de la population active, le taux d’alphabétisation, le taux de chômage, la démographie, la formation, les connaissances linguistiques, les écarts de genre, etc.
→ Le Luxembourg occupe la 17e place au niveau mondial (recul de 2 places).
– Le coût du travail inclut de nombreuses variables telles que le salaire mensuel moyen, les taxes sur le travail, le coût des heures supplémentaires, l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, etc.
→ Le Luxembourg occupe la 73e place au niveau mondial (recul de 2 places).
– La productivité évalue le potentiel de productivité de la main d’œuvre sur base de la durée journalière et hebdomadaire de travail, le travail de nuit, les heures supplémentaires, les congés payés, l’efficience du marché de l’emploi, les infrastructures, les connexions internet etc.
→ Le Luxembourg occupe la 18e place au niveau mondial (statu quo)
– Le cadre réglementaire mesure la facilité à engager ou licencier du personnel et l’impact des dispositions légales sur le coût de la main-d’œuvre et les processus de rétention et d’engagement. Cela comprend les durées de contrats, les préavis ou les indemnités de rupture, l’âge de la pension. Ce critère prend aussi en compte les risques (terroristes, financiers etc), les contextes politiques (Global Peace Index /Global Terrorism Index), la lourdeur administrative (Ease of Doing Business) etc
→ Le Luxembourg occupe la 46e place au niveau mondial (recul de 3 places).
Pour plus d’infos, visitez le minisite du ManpowerGroup Total Workforce Index