Alors que la reprise économique s’accélère, le manque de main d’œuvre qualifiée est l’une des préoccupations majeures des employeurs en Belgique et dans le monde. En effet, selon le dernier Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup, 77% des employeurs belges éprouvent des difficultés à remplir leurs postes vacants en raison des pénuries de main-d’oeuvre.
Et pour les surmonter, 37% des 552 entreprises sondées par le spécialiste des resources humaines investissent dans la formation.
A côté des formations obligatoires liées à la réglementation et mises en place par 62% des entreprises, 59% des employeurs prêts à investir dans la formation privilégient le développement des compétences de management et de leadership. Selon Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup, « la gestion des équipes s’est fortement transformée au cours de la crise du Covid avec l’explosion du télétravail ou du travail hybride. Face à des besoins plus complexes – notamment au niveau de la santé et du bien-être, les managers doivent être davantage capables d’empathie et être capables d’apporter des réponses individualisées. » Pour faire face aux besoins d’amélioration des compétences techniques (hard skills) et personnelles (soft skills), 58% des employeurs privilégient des modules de formation qui s’étendent sur une période inférieure à six semaines. Enfin, 55% des entreprises offrent du coaching de carrière tandis que 53% d’entre elles forment leur personnel aux thématiques de diversité et d’inclusion.
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L’enquête de ManpowerGroup montre que toutes les categories de talents de l’entreprise doivent être ciblées en vue de programs de recycling ou d’amélioration des compétences (reskilling/upskilling), qu’il s’agisse des jeunes (38% diplômés) , du personnel moins qualifié (38%), du personnel hautement qualifié (37%) ou des travailleurs de plus de 50 ans (22%).
Face aux défis de la formation continue, le coût financier (22%) et le manque de temps (22%) sont les deux principaux obstacles à la formation . Mais il ya davantage : une entreprise sur deux éprouve des difficultés à mettre en place une stratégie de formation adaptée en impliquant toutes les parties prenantes. Cela peut être dû à une difficulté à se rapprocher des partenaires de formation adaptés (11%) ou d’une mauvaise compréhension de ses propres besoins (11%).
« Dans un monde qui change toujours plus vite, qui s’automatise, se digitalise et devient virtuel, les compétences sont plus que jamais sous pression et sont menacées d’obsolescence. Dès lors, après le ‘jobs, jobs, jobs’, c’est ‘formations, formation, formations’ qui est le slogan d’actualité sur le marché de l’emploi » conclusion Philippe Lacroix .