Avec la mise en œuvre de la deuxième phase du plan été, le retour à la normale va s’accélérer dans de nombreux secteurs de la société, et dans les entreprises également. Même si le télétravail n’est plus obligatoire, il reste fortement recommandé. Selon une enquête de ManpowerGroup, 37% des employeurs belges s’attendent à ce que les travailleurs reviennent travailler à temps plein d’ici la fin de l’année, mais 38% d’entre eux offriront des formules de travail hybride. Les RH joueront un rôle crucial dans ce monde post-covid, où il s’agira de concilier les impératifs des entreprises et les nouvelles attentes des travailleurs dans un contexte de pénurie croissante des talents.
Au cours des prochains mois, le monde du travail continuera à tourner de façon hybride en faisant alterner présence au bureau et télétravail. Selon l’enquête de ManpowerGroup, 37% des 318 employeurs sondés en Belgique demanderont à leurs travailleurs de revenir sur le lieu de travail à temps plein, 27% d’entre eux favoriseront un modèle hybride qui privilégie le télétravail, tandis que 19% des employeurs sondés préconiseront un modèle hybride donnant la priorité des tâches effectuées sur le lieu de travail. Seulement 13% des employeurs sondés maintiendront le télétravail à temps plein. Enfin, 4% des employeurs se montrent indécis. Plus globalement, trois employeurs sur quatre exigeront qu’au moins 50% de leur personnel soit progressivement présent sur le lieu de travail à temps plein ou la plupart du temps, en raison du type de fonctions qu’ils occupent.
« Alors que la reprise économique est en cours, les employeurs doivent mobiliser leurs travailleurs tout en restant vigilants sur le respect des règles sanitaires » explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. « Au cours de cette phase, les RH doivent dessiner de nouveaux modes d’organisation et concilier leurs priorités et les nouvelles attentes de flexibilité des travailleurs. Comme notre enquête le confirme, le télétravail a montré ses limites, que ce soit au niveau du bien-être, de la productivité, de la collaboration ou de la culture d’entreprise. Mais il serait illusoire de vouloir revenir à la situation d’avant la crise sanitaire. Au contraire, le défi consiste à offrir un supplément de sens au travail ensemble et à se montrer créatifs pour offrir cet équilibre de vie auquel chaque personne aspire. Donner des réponses à ces attentes est crucial alors que 83% des employeurs belges éprouvent des difficultés à remplir leurs postes vacants. Cette flexibilité est devenue un élément clé pour attirer et fidéliser les talents. »
Selon ManpowerGroup, après les questions de santé, 9 travailleurs sur 10 déclarent que l’essentiel est de garder son emploi. Mais dans le même temps, l’inquiétude de perdre la nouvelle liberté expérimentée est bien présente. 8 travailleurs sur 10 souhaitent un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et privée à l’avenir, tandis que 43% estiment que la pandémie a sonné le glas de l’horaire de travail tradionnel de 9h à 17H.
L’enquête a mis en évidence les réserves des employeurs concernant le télétravail : 25% des employeurs sondés en Belgique estiment que le télétravail a pesé sur le bien être des employés. Parmi les autres préoccupations les employeurs ont cité la productivité (23%), la collaboration (19%), la culture d’entreprise (11%). L’innovation n’a été mentionnée que par 4% des employeurs.
Mais le télétravail n’est pas le seul outil à disposition pour injecter de la flexibilité dans la vie de l’entreprise et les employeurs sondés se sont montrés ouverts pour offrir de nouvelles formes de flexibilité dans des fonctions traditionnellement considérées comme non flexibles. Parmi les solutions proposées, 42% des employeurs sondés déclarent vouloir proposer un mix entre le travail à distance et le travail au bureau, 40% préconisent des horaires flexibles en début et fin de journée, 39% s’orientent vers des heures flexibles ou condensées, 28% offrent le choix entre divers lieux de travail, 22% proposent des partages de fonction, tandis que 16% déclarent ne vouloir offrir aucune de ces formes de flexibilité.
La crise sanitaire, économique et sociale a renforcé le rôle stratégique des RH qui seront amenées à élaborer de nouveaux modes d’organisation et relever les nombreux défis qui se présentent. Les responsables RH interrogés en Belgique souhaitent remettre l’humain au cœur de leur action et ont fixé leurs nouvelles priorités : dans l’ordre, la santé et la sécurité des travailleurs (68%), les nouveaux modèles de travail – New Way of Working/NWOW – (40%), la formation continue et du développement des compétences (16%), l’approche davantage axée sur les données (9%), le leadership et le développement des managers (9%) et enfin la diversité, l’équité et l’inclusion (6%).
« Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de redessiner un avenir qui réponde mieux aux attentes des travailleurs : plus flexible, plus virtuel, plus fiable et garantissant un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, tout en permettant aux organisations d’attirer des talents qui peuvent désormais travailleurs de n’importe où » explique Philippe Lacroix.
Pour y arriver, ManpowerGroup, formule cinq recommandations pour cette phase de transition :