Le marché de l’emploi poursuit son redressement. Selon notre Baromètre de l’emploi, seulement 2% des 751 employeurs belges que nous avons interrogés fin juillet prévoient de réduire leurs effectifs au cours du 4e trimestre 2017. A l’inverse, 5% prévoient de créer de nouveaux emplois, tandis que 93% d’entre eux prévoient de maintenir leur masse salariale au même niveau. Le différentiel, la Prévision Nette atteint la valeur positive +3. C’est 1% de moins que lors du trimestre précédent. Ce résultat indique tout de même une activité recrutement assez stable.
Pour la première fois depuis le 2e trimestre 2008, la Prévision Nette d’Emploi n’est négative dans aucun des 43 pays et territoires sondés. En Belgique aussi, le marché de l’emploi évolue favorablement et les perspectives restent positives pour le prochain trimestre. Les créations d’emploi, combinées aux politiques d’activation – visant à réintégrer les demandeurs d’emploi sur le marché du travail – et aux réformes pour moderniser le marché du travail, devraient permettre de continuer à réduire les taux de chômage(*) qui laissent toujours apparaître de très fortes disparités au niveau régional (16.9% à Bruxelles, 14.5% en Wallonie et en 7.51 % en Flandre) .
Comme lors du trimestre précédent, c’est à Bruxelles (+6) que le climat d’embauche devrait être le plus favorable. La tendance est également positive en Wallonie (+4) où la Prévision Nette d’Emploi progresse de 3 points en comparaison trimestrielle. En revanche, les employeurs en Flandre mettent le frein sur les embauches et se montrent plus prudents (+1).
Les employeurs de 8 des 10 secteurs sondés prévoient de nouveaux engagements au cours du 4e trimestre 2017. Le secteur de la Construction arrive en tête (+10), avec des intentions de recrutement hausse pour le troisième trimestre consécutif. La confiance des employeurs se renforce également dans le secteurs de l’Horeca (+6) et le secteur de l’Electricité gaz et eau (+6). Il n’en n’est pas de même dans le secteur de la Finance, de l’assurance, de l’immobilier et des services aux entreprises où, après quatre trimestres marqués par un niveau d’optimisme assez élevé, les employeurs ont revu leurs prévisions à la baisse (+3, diminution de 5 points). Seuls les employeurs des secteurs de l’Industrie manufacturière (-1) et de l’Agriculture et de la pêche (-5) se montrent plus pessimistes.
Il est frappant de constater que la confiance des employeurs s’accroît en fonction de la taille de l’entreprise. C’est ainsi que l’activité de recrutement sera très intense (+31) dans les grandes entreprises (≥ 250 travailleurs). A l’inverse, les employeurs des micro-entreprises (< 10 travailleurs) recruteront au compte-gouttes (+1).
Pour la première fois depuis le 2e trimestre 2008 et le début de la crise économique qui a touché le monde entier, la Prévision Nette d’Emploi n’est négative dans aucun des 43 pays et territoires sondés. Seuls les employeurs suisses se montrent hésitants avec une prévision neutre (0). Les employeurs les plus optimistes se retrouvent au Japon (+23), à Taiwan (+22), au Costa Rica (+19), en Inde (+19) et en Hongrie (+18). Aux États-Unis (+17), le rythme des embauches s’annonce à nouveau soutenu pour les trois prochains mois, tandis qu’en Chine (+8), les employeurs affichent les prévisions d’embauche les plus favorables depuis plus de deux ans. L’horizon des demandeurs d’emploi s’éclaircit au Brésil où l’on enregistre une Prévision Nette d’Emploi positive (+1) pour le deuxième trimestre consécutif, après 9 trimestres de rang dans le rouge.
A l’exception de la Suisse (0), des recrutements sont à prévoir dans les 25 pays de la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA). Pour le deuxième trimestre consécutif, les employeurs hongrois (+18) se montrent les plus optimistes de la région, suivis par leurs homologues grecs (+15), roumains (+15) et bulgares (+14). Les intentions de recrutement sont assez favorables aux Pays-Bas (+6), au Royaume-Uni (+6) et en Allemagne (+5), ainsi qu’en France (+4), où les employeurs affichent une confiance qu’on ne leur avait plus connue depuis plus de deux ans. Cette tendance à la hausse se manifeste également en Italie (+3), qui se situe au même niveau en Belgique (+3).
(* )taux de chômage : pourcentage de la population active sans emploi (fin août 2017), chiffres Actiris – Forem – VDAB